Histoire de Chez Pipo
Origine et fondation
« Chez Pipo » est un restaurant pas comme les autres où il règne une ambiance particulière. L’endroit est chargé d’histoire et a traversé les époques en conservant son authenticité et sa simplicité.
Auparavant, le commerce était une ferronnerie d’Art, les établissements Folco, jusqu’en 1932.
De 1933 à 1940, c’est une certaine Madame Françoise Otta née Dalbera qui pour la première fois en fait un commerce de socca. Elle était connue sous le nom «la Bimba ».
La notoriété de l’enseigne, on la doit à son fondateur « Pipo » qui, en 1940, a commencé à faire de ce lieu une adresse incontournable pour tout niçois pris d’une envie de socca. A cette période, le restaurant propose la socca, la pizza dès 1945 (1er restaurant à Nice à proposer la pizza), la pissaladière et une petite miche de pain appelée « lou bout » qui servait jadis pour mettre la socca à l’intérieur.
Lorsque Joseph Mazzone « Pipo » décède (01/05/1958), son fils, Laurent Mazzone surnommé Lolo, reprend le commerce. La pizza est abandonnée et il l’exploite avec succès jusqu’en 1986. Pendant cette période, tout Nice vient manger la socca Chez Pipo, y compris de célèbres acteurs, chanteurs ou écrivains, ce qui permet de faire connaître l’enseigne au-delà des frontières du département. Jacques Médecin, amoureux de la cuisine niçoise, fréquente l’adresse régulièrement tout au long de sa carrière politique.
L’endroit
Chez Pipo, on y vient pour manger une socca, près du four ou en terrasse, à l’apéritif ou pour le repas mais aussi pour passer un bon moment entre amis ou en famille.
L’endroit se veut simple pour respecter la tradition de ce plat. Le four, construit à la place de l’ancienne forge, est parmi les plus anciens de la ville. Les pierres, issues de la carrière de Biot, lui confèrent une qualité de chauffe exceptionnelle. Il se trouve au milieu du restaurant et l’on peut y voir cuire la galette tant attendue. Le spectacle a quelque chose de magique.
Les niçois apprécient particulièrement Chez Pipo, pour son charme et son authenticité et chacun s’y sent un peu chez soi. On vient avec des souvenirs, avec des histoires à raconter, pour faire découvrir le lieu aux amis, à la famille, aux enfants ou petits‐enfants et perpétuer une tradition qui dure depuis bientôt 100 ans.
L’endroit est aussi apprécié des touristes du monde entier, car l’adresse se communique par le bouche à oreille et se glisse dans un carnet de voyage tel un billet doux.
A Nice, on mange la socca depuis le plus jeune âge jusqu’au plus grand âge et la diversité des clients participe à la richesse de l’endroit.
Aquì, si mangia la socca ! Si on a fait de cette phrase le slogan du restaurant c’est bien parce qu’elle résume à elle seule la situation. Si on vient chez Pipo, c’est avant tout pour manger la socca!
La reprise
Steeve est un niçois pas comme les autres : blond aux yeux bleus avec un prénom anglais, cela n’a rien de local ! Mais son âme est bien niçoise. Il est originaire d’une famille du port et tout petit, il rendait visite à sa grand-mère à la rue Lascaris, juste à côté du restaurant.
Etudiant, il travaillait Chez Pipo dans les années 90 comme serveur les week-ends, les vacances scolaires et les saisons d’été. Et c’est à cette époque que l’idée de reprendre un jour ce restaurant est née et ne l’a jamais quittée.
Il part à Paris pour continuer ses études dans une école d’ingénieur. Il complétera son diplôme par un mastère spécialisé à l’ESSEC, obtenu en 2004. Son début de carrière, il le fait dans le monde du conseil en Management. Expert en Lean Manufacturing, il parcourra l’Europe pendant 5 ans pour aider les entreprises à améliorer leurs performances.
Chaque passage à Nice lui vaut un détour Chez Pipo. Lorsque ses anciens patrons lui font part de leur projet de vente, il se lance et le 1er janvier 2009, devient propriétaire du lieu.